MANNEKEN-PIS
ELLE ou LUI, LUI ou ELLE, MANNEKEN-PIS ?
En revisitant le Manneken-Pis, symbole iconique de Bruxelles, l’artiste Diaz Acosta Francisco (PACO) propose une réinterprétation irrévérencieuse de cette statue célèbre pour sa simplicité et son caractère populaire. Ce regard décalé et satirique permet de questionner non seulement les normes de la décence, mais aussi la perception de l’art lui-même et la façon dont nous interprétons des œuvres familières.
PACO exagère certains aspects du personnage, comme ses parties intimes, pour pousser les limites de l’acceptable et jouer avec les conventions. Ce type de détournement rappelle le surréalisme belge, où l’imagination, l’absurde et le grotesque sont utilisés pour exprimer des idées plus profondes sur la société, l’identité et l’humour. Ce processus de « fausse interprétation » évoque également une forme de critique subtile des attentes culturelles et des tabous.
Ainsi, l’œuvre semble mettre en avant une réflexion sur la flexibilité des représentations artistiques et sur la manière dont nous percevons des icônes culturelles qui, en étant exagérées ou manipulées, révèlent des aspects de la société que nous pourrions ignorer ou sous-estimer. L’humour, souvent perçu comme subversif, devient ici un outil pour questionner les normes et bousculer les frontières de l’art et de la décence.